Responsable Formation et Développement des Compétences : au cœur des évolutions et des enjeux d’aujourd’hui
Dans cette page :
- « Responsable formation et développement des compétences » : un titre historique à CESI qui ne cesse d’évoluer…
- Les fonctions de « Responsable formation » en entreprise : des enjeux de plus en plus stratégiques
- Le responsable formation : l’accompagnateur des grandes mutations de l’entreprise
- Formation RFDC à CESI : un parcours concret et déterminant
Depuis quelques années, la fonction de responsable formation et développement des compétences a évolué vers une dimension encore plus stratégique et collaborative. Elle est désormais partagée avec les managers, mais aussi de plus en plus avec les collaborateurs. Pour accompagner ce changement de paradigme, CESI a renouvelé son titre RNCP¹ de RFDC afin d’être plus en phase avec les nouveaux enjeux de la fonction.
« Responsable formation et développement des compétences » : un titre historique à CESI qui ne cesse d’évoluer…
Ancré depuis de nombreuses années dans le périmètre de France Compétences, le RFDC est l’un des titres les plus anciens de CESI. « Ce titre a en effet été considérablement transformé notamment suite à la réforme de 2014. Le nouveau référentiel intègre les évolutions liées à la loi sur l’avenir professionnel de 2018. » précise Marie-Odile Aguesse, responsable du titre RFDC de CESI. Plusieurs nouveaux items ont donc été intégrés, notamment dans le cadre de l’ingénierie de formation et des nouvelles modalités qui sont aujourd’hui à la disposition du responsable du développement des compétences, de la conception et de la mise en œuvre des formations en entreprise.
« Ces modalités, comme la formation à distance ou l’AFEST², sont aujourd’hui reconnues et financées. Elles ouvrent beaucoup de perspectives pour un responsable formation. » souligne Marie-Odile Aguesse.
Ainsi, le responsable formation peut proposer à son collaborateur en interne, une offre plus riche, plus souple , dans une dimension multimodale.
À cela s’ajoute un autre sujet important : l’individualisation. Ce sujet, qui était déjà très fort en 2014, a pris encore plus d’ampleur avec le renforcement de la sécurisation des parcours, où chaque collaborateur reprend les rênes de son propre parcours professionnel. Là, comme le précise Marie-Odile Aguesse,
Le responsable formation devient le coach des individus dans leurs parcours, ou à défaut, il accompagne les managers dans ce cadre.
Marie-Odile Aguesse
Les fonctions de « Responsable formation » en entreprise : des enjeux de plus en plus stratégiques
Les responsables formation en entreprise doivent aujourd’hui sortir de leur zone de confort et aller aux devants de la demande. Ils doivent anticiper et être en veille permanente sur les pratiques et outils qui existent et les tendances qui se dessinent sur le marché de la formation. Selon Marie-Odile Aguesse, « Ils doivent quitter leur casquette d’expert juridique et devenir de vrais managers. » Ils ont aujourd’hui le rôle d’un gestionnaire des compétences.
En se basant sur l’écoute du collaborateur, le RFDC doit ainsi contribuer à la construction de parcours personnalisés. Grâce notamment à la VAE ou la VAP³, le collaborateur peut moduler son parcours sous forme de briques ; pour sécuriser son employabilité à un instant T ou dans une éventuelle perspective de reconversion. Cette nouvelle dimension va amener le responsable formation à collaborer en proximité avec d’autres RFDC mais aussi avec des prestataires de la formation, des financeurs, des partenaires afin de proposer au collaborateur la solution la plus adaptée à son profil…
Le responsable formation : l’accompagnateur des grandes mutations de l’entreprise
Pour une entreprise en pleine mutation comme la SNCF RESEAU, par exemple, la formation est un enjeu stratégique d’évolution. Elle permet, en effet, de mener à bien les grandes évolutions métiers qui nécessitent de faire sortir les équipes de leur zone de confort pour les faire évoluer. La mission du RFDC consiste donc à accompagner les salariés de l’entreprise en travaillant avec eux, notamment en valorisant l’utilisation du compte CPF, en les aidant à trouver différentes formations, parfois indépendamment de celles proposées par l’entreprise. Le responsable formation peut ainsi les inciter à se former, par exemple, sur des modules de langue ou de développement de leur softskills sans lien direct avec leur fonction…
Le salarié devient ainsi acteur de sa propre formation et l’employeur devient, indirectement, un conseiller en formation. Selon Lynda Ortiz, Responsable de recrutement territorial au sein de SNCF RESEAU, « Il y a un véritable changement de paradigme ! » On n’est plus aujourd’hui sur de l’obligataire ou du purement administratif. La formation est devenue un enjeu stratégique et important notamment dans une entreprise en pleine mutation comme SNCF RESEAU. Elle ajoute :
Il y a aussi de plus en plus de collaborateurs qui veulent se reconvertir ou évoluer ailleurs. En tant que responsable de formation, ma mission consiste à contribuer au développement de leur employabilité en mettant à leur dispositions tous les moyens nécessaires qui vont les aider à se propulser sur le marché.
Lynda Ortiz
Pour aller encore plus loin et mieux aider les responsables formation à appréhender tous ces enjeux, CESI a aussi mis en place un bloc dédié au management de la politique formation. Son objectif : appréhender la formation autrement, sortir de la mise en œuvre et du déploiement purs de la règlementation pour être plus stratégiques et au cœur des enjeux du marché et de l’entreprise. Une fois cette politique construite, le RFDC se doit d’être au plus proche du terrain, de développer ses réseaux professionnels, d’échanger, d’alimenter son expertise afin d’identifier les compétences clés, les métiers de demain et œuvrer à préparer l’évolution de ses collaborateurs.
Face à des métiers qui disparaitront dans quelques années, il faut accompagner la reconversion, imaginer un parcours de reclassement et orienter ceux qui n’auront plus de postes, vers des métiers en tension, en leur proposant un parcours de formation différent.
Formation RFDC à CESI : un parcours concret et déterminant
Lynda Ortiz a découvert la formation RFDC de CESI dans le cadre d’une reconversion professionnelle. Elle a évolué vers un poste de Responsable développement des compétences chez SNCF RESEAU et a pris récemment le poste de Chargée de recrutement territorial sur le secteur Bretagne/Pays de Loire et centre Val de Loire :
C’était pour moi un grand défi que je n’étais pas encore totalement prête à relever. Les enjeux étaient importants, notamment pour un groupe en plein développement, et je n’étais pas suffisamment outillée.
Face aux grands enjeux de transformation que vit SNCF RESEAU, et n’ayant pas trouvé de parcours adapté en interne, elle s’est orientée vers le titre RFDC de CESI. Lynda Ortiz avoue d’ailleurs avoir été « tout de suite conquise par la qualité de la formation dispensée. ». Elle a particulièrement apprécié le côté concret, structuré et fonctionnel de la formation qui lui a permis, très rapidement, de mettre en application tout ce qu’elle avait appris, et ce, au fur et à mesure de l’avancement des modules. Avec le recul, elle trouve que ce titre a été déterminant pour sa reconversion ; et l’a même préparée et outillée pour d’éventuels postes futurs. « Ce titre m’a permis d’avoir plus de légitimité dans mon poste, de me professionnaliser rapidement et de prendre le lead pour monter des formations pertinentes et concrètes. Cela m’a aussi aidé à bien maitriser la partie financement et de réussir à augmenter considérablement le budget formation de mon établissement. » résume Lynda Ortiz ; une dimension indispensable de la fonction que CESI a aussi su intégrer à sa formation.
¹RNCP: Répertoire national des certifications professionnelles
²AFEST : Action de formation en situation de travail
³VAP : Validation des acquis professionnels
Marie-Odile AGUESSE et Lynda ORTIZ, « RFDC : au cœur des évolutions et des enjeux d’aujourd’hui », publié dans Le magazine de l’ANRDH, n°617 , supplément formation et compétences, avril 2022, p.86-87