Quentin, élève ingénieur sur le campus d’Aix-en-Provence, réalise un échange international aux États-Unis
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Quentin, élève ingénieur sur le campus d’Aix-en-Provence, réalise depuis mi-août dernier un échange international aux États-Unis, au plein cœur de la Silicon Valley.
En 5e année de formation d’ingénieur sous statut étudiant, Quentin s’est spécialisé en informatique. Il y a quelques années, il s’est lancé dans une aventure entrepreneuriale avec des amis, créant des lunettes de réalité augmentée. En 2021, dans le cadre de sa formation, Quentin avait effectué un stage à entre le Canada et les États-Unis, au sein de sa start-up. Cette expérience lui a permis de se rendre compte de la multitude d’opportunités offertes à l’international, et de la richesse des rencontres et des échanges interculturels.
Rencontre avec Quentin
Peux-tu nous parler de ton échange académique ? Que fais-tu aux États-Unis ?
Je suis arrivé aux États-Unis, à Santa Clara, au cœur de la Silicon Valley, depuis mi-août dernier. Mon emploi du temps de formation se concentre essentiellement en fin de journée et ce pendant deux semestres, jusqu’au mois de juin. Cette organisation nous permet d’avoir beaucoup de temps libre dans la journée. Ainsi, j’ai commencé en parallèle de mes cours un stage dans une entreprise de nanorobotique dans le secteur de la santé. Mon objectif est dès lors, de continuer au sein de cette entreprise au mois de juin, en CDI.
Pourquoi avoir choisi de partir aux États-Unis ?
Dans le cadre de notre projet entrepreneurial, nous nous étions rendus l’an dernier dans la Silicon Valley pour récolter des fonds. Ceci nous avait permis de rencontrer une multitude de personnes, et de percevoir de nombreuses opportunités professionnelles.
Dans l’objectif de retrouver cet environnement stimulant et technologique, je souhaitais vraiment retourner dans la Silicon Valley. Cet environnement est incroyable. Il me permet de rencontrer des gens de multiples horizons, très actifs dans la construction de l’informatique de demain. J’aperçois ainsi d’innombrables opportunités professionnelles, autour de projets tous plus challengeants les uns que les autres !
Comment se passent tes cours ? Qu’étudies-tu sur place ?
Les cours du soir sont dispensés par des professeurs qui exercent tous une activité professionnelle en parallèle. Ainsi, ils ont un réseau incroyable dans de supers entreprises, et nous font part d’histoires concrètes telles que des cas d’usage appliqués à de très belles entreprises.
J’effectue ma spécialité en informatique, mais nous avons eu la possibilité à notre arrivée aux États-Unis de choisir les cours que nous voulions suivre. Pour cela, je dois choisir une majeur en développement, en Big Data ou en Intelligence Artificielle, puis je peux compléter mon temps de formation par un grand choix de cours, tels que par du business, de la biologie, des sciences, etc. J’ai par exemple choisi de suivre, en complément, des cours sur le business et l’entrepreneuriat dans la Silicon Valley.
Quelle est la vision américaine de l’enseignement ? Et appliquée au domaine de l’informatique ?
La pédagogie américaine est essentiellement orientée vers la pratique ! On étudie en premier lieu la théorie, mais elle est immédiatement appliquée à un cas concret pour s’exercer et mettre en œuvre les acquis.
Dans le cadre de l’informatique, l’enseignement français nous demande une solide documentation théorique qui illustre le projet. Aux États-Unis, on travaille moins sur le côté « documentation » qu’en France, on se concentre sur la faisabilité concrète du projet et son côté pratique, en cherchant à minimiser le temps accordé à sa réalisation. La documentation technique n’arrive qu’en second lieu, après le développement du projet.
Les États-Unis me semblent beaucoup plus ouverts à la notion d’échec qu’en France : si on échoue, ce n’est pas si grave, on peut en retirer des leçons pour rebondir !
Perçois-tu des liens entre les connaissances que tu as acquis à CESI et ce que tu étudies actuellement aux États-Unis ?
Il y a des concepts que j’ai appris à CESI, que j’ai appliqués au travers de la pédagogie active de l’école et que j’ai pu mettre en pratique sur d’autres cas concrets aux États-Unis. Par exemple, j’avais étudié le développement à CESI, et j’ai eu l’occasion de mettre ce concept en application sur d’autres cas concrets aux États-Unis, c’est un enrichissement de la formation.
Cependant, certaines notions sont ici développées, notamment par mes choix de cours. J’avais un peu étudié l’intelligence artificielle à CESI, mais en choisissant de suivre cette année une spécialisation dans l’Intelligence Artificielle de haut niveau, j’acquiers ainsi de nouvelles compétences dans ce domaine.
Avais-tu des attentes particulières avant de partir ? Comment t’es-tu conformé avec la réalité sur place ?
J’avais beaucoup d’attentes avant de partir, et arrivé sur place, mon quotidien ne ressemblait pas à ce que j’avais imaginé ! Les cours, concentrés en fin de journée, ne se prêtent pas à une vie de campus associative en journée, mais cela nous offre en contrepartie une grande flexibilité dans nos journées : nous avons beaucoup de temps libre. Ainsi, cette organisation en cours du soir me permet d’effectuer un stage professionnalisant en parallèle de mes études, ce qui est un grand point positif pour mon projet professionnel !
As-tu rencontré des difficultés sur place ? Comment les as-tu surmontées ?
Mon installation s’est très bien passée, et je n’ai pas rencontré de difficultés majeures.
Cependant, quelques éléments sont à prévoir en amont de son échange.
D’une part, les contraintes financières, et d’autre part les contraintes liées aux déplacements et à la distance.
Le coût de la vie est excessif, que ce soit pour le logement ou les dépenses de la vie quotidienne, telles que l’alimentation. Je dois compter en moyenne 5000€ de dépenses par mois pour assumer ma vie quotidienne, entre le loyer, l’alimentation ou les transports quotidiens.
J’avais eu l’occasion de me préparer un peu à cette difficulté financière grâce au lancement de mon aventure entrepreneuriale avec mes amis, ce projet m’ayant procuré des fonds.
D’autre part, les difficultés liées aux déplacements découlent de l’aspect surdimensionné des États-Unis. Sur une carte, tout à l’air approximativement à côté, mais en réalité, les distances sont énormes ! Il a été compliqué de se projeter avant d’arriver sur place pour trouver un logement à proximité de mon stage et de l’université. La voiture est essentielle pour les déplacements !
On pourrait aussi noter la difficulté d’adhésion à la multiculturalité. Au sein de la Silicon Valley, la diversité culturelle est omniprésente, et cela encourage une multitude de « mindset », de manières de penser, très variées. Entourés de personnes de toutes origines, on entend de nombreuses langues autour de nous, dans la rue ou la salle de sport : anglais, japonais, indien… Je n’ai pas rencontré de difficultés face à cela, mais c’est un point auquel il faut se préparer avant le départ, car nous intégrons un espace certes américain, mais très riche en diversités culturelles !
Souhaiterais-tu nous faire part d’anecdotes sur ton échange ?
De manière générale, je pourrais citer des anecdotes telles que de vivre des conférences au sein de sièges sociaux de très grandes entreprises, de tester des technologies de pointe avant même leur mise sur le marché, de croiser de grands noms de la technologie dans la rue ou à la salle de sport, ou encore de voyager dans de superbes endroits comme le Yosemite Park, El Capitan, la Sierra Nevada ou encore la vallée de Napa en quelques heures de voiture !
Mais de manière plus pointue, la vie au sein de la Silicon Valley est riche en anecdotes grâce aux rencontres ! La Silicon Valley est un repère international d’entrepreneurs, d’ingénieurs, d’informaticiens spécialisés, etc. Les échanges sont très faciles, car la diversité culturelle est source d’une grande ouverture d’esprit.
Par exemple, l’entreprise dans laquelle j’effectue mon stage travaille sur un projet très enrichissant : un robot sous forme de pilule à avaler, permettant de réaliser des opérations en autonomie dans l’estomac avec retour caméra sur smartphone.manière générale, je pourrais citer des anecdotes s acquis à chnologie dans la rue ou à la salle de sport, ou encore de voyage.
Au sein de la Silicon Valley, les gens vivent pour leur travail : ils l’emmènent dans tout ce qu’ils font. Mon maître de stage, passionné par le secteur de la nanorobotique, a organisé une course de mini robots dans son propre corps, qu’il a alors projeté sur grand écran lors d’un festival de musique !