Dans quel pays partent le plus souvent les étudiants de CESI grâce à Erasmus+ ?

Il y a une forte priorité accordée à l’Union européenne au sein de l’école, avec une stratégie en faveur de l’Europe. Cela s’explique par le cadre de négociation facilitant et le processus de Bologne, qui régit les crédits académiques. Bien que, depuis quelques années, le programme Erasmus+ se soit ouvert à des destinations en dehors de l’Europe, le continent reste très prisé par nos étudiants.

Nous observons un grand intérêt de la part de nos étudiants pour l’Europe du Nord, notamment la Norvège et le Danemark, où des universités adoptent un modèle pédagogique similaire au nôtre, comme Aalborg University au Danemark. Pour ceux qui préfèrent rester plus près, la Belgique demeure également populaire, notamment grâce à ses écoles d’ingénieurs, souvent de plus petite taille et plus semblables à la nôtre.

L’Espagne, pour des raisons plus touristiques et culturelles, est également une destination assez plébiscitée par les étudiants. De plus, historiquement, nous avons observé un nombre significatif d’étudiants partant vers des destinations situées plus à l’Est, comme la Roumanie, où nous avons de nombreux partenaires, ainsi que la Grèce, qui attire également un bon nombre d’entre eux.


Et combien de temps en moyenne les étudiants restent-ils dans le pays d’échange ?

Dans notre cursus, les étudiants ont la possibilité de partir pour un seul semestre. En effet, le calendrier académique ne leur permet pas de prolonger leur séjour, sauf pour ceux qui poursuivent des doubles diplômes. Actuellement, nous en proposons trois en collaboration avec des institutions européennes, permettant aux étudiants de partir pour un séjour d’un an en Allemagne. Pour la majorité des étudiants, cependant, la durée de leur séjour reste limitée à un semestre.

Quelles initiatives CESI met en place pour encourager les étudiants à profiter des opportunités Erasmus+ ?

La mobilité internationale est obligatoire dans le cadre des études de nos étudiants ingénieurs, ce qui signifie qu’ils savent d’emblée qu’ils devront partir. Nous mettons un fort accent sur la mobilité académique pour qu’ils puissent découvrir des modèles pédagogiques différents et valoriser ce programme Erasmus+. Cela leur permet également de découvrir les valeurs de l’Europe, que nous essayons de mettre en avant via la charte Erasmus+ de l’école. 

Chaque année, nous lançons la campagne de mobilité internationale en octobre à l’occasion des Erasmus Days. Début octobre, nous avons fait une présentation au niveau national avec Stefan Seiler, directeur du développement international de CESI, où nous avons exposé les modalités de la mobilité internationale d’un point de vue pédagogique. Cette semaine, pour les Erasmus Days, nous organisons chaque jour des présentations de partenaires et d’opportunités de mobilité par zone géographique.

Chaque campus, au sein de l’organisation CESI, dispose également des chargés de relations internationales qui assurent un suivi de proximité avec les étudiants. Des événements, organisés sur les campus, sont aussi mis en avant : nous faisons venir des intervenants extérieurs, comme la Maison de l’Europe, ainsi que des associations étudiantes telles que l’Erasmus Student Network, qui présente les activités d’intégration des étudiants européens. CESI accueille chaque année aussi des étudiants Erasmus+ entrants, et nous prenons soin de leur réserver un accueil de qualité, conforme aux standards internationaux. En ce sens, CESI a obtenu le label « Bienvenue en France » en avril 2024.

Nous organisons également des conférences et des « cafés voyageurs », où des anciens étudiants qui sont partis partagent leurs expériences et échangent des contacts. Des débats sont animés pour stimuler les discussions. Voilà un aperçu des initiatives que nous mettons en place pour encourager la mobilité internationale.

Comment CESI collabore avec d’autres institutions dans le cadre de ces échanges ?

CESI est détenteur de la charte Erasmus+ depuis 2007. Cette charte nous permet de déposer des projets Erasmus. La charte est renouvelée tous les sept ans. Grâce à celle-ci, nous avons la possibilité de signer des accords de partenariat avec d’autres établissements. Nous avons une équipe dédiée au développement international, composée de six membres qui se répartissent les zones géographiques du monde. Cela nous permet de participer à divers salons institutionnels, et nous sommes très actifs au sein de l’EAIE, par exemple. Cette activité nous permet de rencontrer de nombreuses universités à travers le monde.

De plus, il ne faut pas négliger le rôle des professeurs, qui contribuent également à établir des contacts ou à partir en mobilité staff ou teaching. Leur implication dans la recherche peut parfois générer des projets de coopération, ce qui facilite la mise en place de la mobilité pour des étudiants et stagiaires.

Ainsi, l’ensemble des services au sein de CESI participent à l’internationalisation de l’école.

Pouvez-vous partager quelques chiffres clés qui illustrent l’impact d’Erasmus+ sur les étudiants et CESI en général?

Chaque année, nous faisons des demandes de subventions Erasmus+ pour pouvoir attribuer des bourses aux étudiants qui partent. Ces subventions ont considérablement augmenté au fil des ans.Cette augmentation est liée à l’accroissement du nombre d’étudiants que nous envoyons en mobilité internationale, ainsi qu’à la croissance de nos effectifs.

On peut ici évoquer aussi le chiffre impressionnant de 100 % de nos étudiants ingénieurs participant à des mobilités internationales, ce qui est un point fort à mettre en avant.

Concernant nos partenariats Erasmus+, nous avons environ une cinquantaine de partenaires Erasmus+ parmi les 130 que nous avons dans le monde. Cela témoigne de l’importance que nous accordons au programme Erasmus+ et à ses opportunités.



Quels sont, selon vous, les principaux enjeux de l’Erasmus Days pour CESI ?

Nous cherchons à faire découvrir le programme Erasmus+ au-delà des clichés habituels : «  simplement des vacances » ou une expérience type « Auberge espagnole ». Il est important pour nous, en tant qu’établissement, de leur faire comprendre tout ce qui se cache derrière ce programme. Les étudiants ne réalisent souvent pas l’ampleur du travail nécessaire pour négocier un partenariat, ni les standards de qualité que nous devons garantir.

Nous mettons aussi en avant l’engagement citoyen dans les études d’ingénieur. Par exemple, nous avons proposé des cours en ligne sur la construction européenne, afin que l’histoire de l’Union européenne ou encore le fonctionnement des institutions européennes.

L’objectif est d’aider les étudiants à saisir l’importance de ces enjeux, de comprendre que rien n’est acquis et que ces opportunités résultent d’un processus complexe.

Pouvez-vous partager des exemples concrets de succès rencontrés par des étudiants de CESI grâce au programme Erasmus+ ?

Oui, nous avons eu plusieurs succès. Par exemple, le double diplôme avec notre partenaire THM est un bel exemple. C’est notre première promotion qui part cette année, et ce partenariat a démarré de manière classique, avec des mobilités traditionnelles. Au fil du temps, nous avons observé beaucoup de rapprochements, tant au niveau des professeurs que de l’intérêt des étudiants, ce qui a conduit à l’émergence de ce double diplôme.

De manière générale, tous les étudiants qui effectuent un séjour académique Erasmus+ en reviennent satisfaits. Parfois, s’ils en ont la possibilité, il est arrivé qu’ils prolongent le séjour d’un semestre en stage au sein de la même institution.

Enfin, une anecdote marrante que je voudrais raconter, c’est que nous avons aussi eu des « couples Erasmus+ » à célébrer au sein de CESI, et qui nous ont permis de faire vivre des partenariats ! Il y a quelques années nous avons reçu une étudiante polonaise en échange, elle a rencontré l’amour au sein de sa promo à CESI. L’étudiant est donc parti faire son Erasmus+ l’année suivante en Pologne.

Quelles stratégies CESI prévoit d’adopter pour renforcer son partenariat avec les établissements internationaux?

Nous avons mis en place une stratégie Erasmus+ axée sur l’activation de tous nos partenaires. Pour nous, la quantité n’est pas une priorité, c’est la qualité qui compte. Nous souhaitons que tous nos partenariats soient actifs et dynamiques, plutôt que de signer des accords qui restent dormants et sans effet tangible.

Dans ce cadre, nous effectuons de nombreuses visites auprès de nos partenaires et les incluons dans des projets de coopération.

Un projet important sur lequel nous allons nous lancer pour la première fois est un programme Erasmus+ intitulé BIP (Blended Intensive Program), prévu pour décembre 2025. Ce programme inclura des mobilités courtes, d’une quinzaine de jours, où nous accueillerons des étudiants étrangers sur notre campus de Lille. Nous avons déjà identifié nos partenaires, qui réfléchissent à une thématique axée sur la robotique, en collaboration avec des établissements belges, danois, norvégiens et finlandais.

Nous allons également nous engager dans des projets MIC (Mobilité Internationale de Crédit). Ces fonds nous permettront de financer non seulement nos étudiants sortants, mais aussi ceux qui viennent en échange, notamment des étudiants tunisiens, kenyans et ghanéens. Nous sommes conscients que ces étudiants ont besoin de financements pour venir en France, car sans bourse, ils ne pourraient pas se permettre de faire le voyage. Ainsi, nous espérons pérenniser nos partenariats avec ces pays.

Et, à ne pas oublier, nous collaborons de plus en plus avec nos partenaires internationaux sur des actions concrètes pour la promotion des Objectifs du Développement Durable (ODD) des Nations-Unis. Nos échanges incluent de plus en plus des dimensions de durabilité, d’égalité hommes-femmes, de diversité et d’interculturalité ainsi que de la lutte contre les discriminations.

Pour CESI le programme Erasmus est un formidable levier d’internationalisation. Il est un outil essentiel pour nos coopérations internationales au service d’ouverture d’esprit et d’employabilité de nos élèves.