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Le canoë-kayak, qu’est-ce que c’est ?

Le canoë kayak est une discipline qui se pratique sur une eau calme (lac, rivière, fleuve etc.). Une course se pratique sur des bateaux en fibre de carbone dotés d’une coque en V et mesurant cinq mètres de long. Les embarquements pèsent 14 kg pour les canoës et 12 kg pour les kayaks. Dans cette discipline il existe plusieurs types de bateaux : C1 & K1 en monoplace, C2 & K2 en biplace et C4 & K4 composés de 4 places. Pour naviguer en canoë, une pagaie simple est utilisée tandis que les kayaks se déplacent avec une pagaie double. Pour chaque type de bateau une seule distance est olympique, pour le C1 et le K1 c’est le 1000m et pour le C2 et le K2 c’est le 500m.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

Tom : Je suis né en Normandie, et c’est à l’âge de 9 ans que je viens vivre dans les Hauts de France. À 11 ans, j’intègre le collège Paul Verlaine qui propose une section Canoë Kayak. J’entre dans cette section avec conviction dès la 6ème car j’adore l’eau ! Je fais mes armes au club de l’ASL en canoë, qui m’apporte l’envie de pratiquer ce sport, de m’entraîner au quotidien. À l’âge de 16 ans, je me fixe des objectifs et surtout, je souhaite devenir le meilleur de France dans ma catégorie. En 6 mois, je passe du statut d’outsider à numéro 1. Puis, je me sélectionne en équipe de France. Je participe ainsi à mes premiers Jeux Olympiques Espoirs. Et depuis, je suis resté le numéro 1 en France et cette année, j’ai obtenu ma première médaille de bronze au championnat du monde junior.

Joseph : J’ai découvert le kayak à la suite d’un stage d’initiation pendant les vacances et j’ai immédiatement accroché. J’ai donc obtenu ma première licence il y a 6 ans et j’ai fait partie des sections sportives canoë-kayak du lycée et du collège. Lors des championnats de France de l’année dernière, j’ai fini premier de la deuxième finale en K1 500 mètres junior. Puis cette année, j’ai été champion de France en K2 marathon junior avec un coéquipier.

Pouvez-vous nous décrire la journée type ?

En semaine, celle-ci commence par un réveil à 6h30, suivi d’un petit déjeuner énergétique pour nous préparer en vue de notre première séance d’entraînement quotidienne au club. Nous faisons de la musculation en salle, ce qui nous permet un réveil en douceur. Après cette séance, vers 9 heures, nous prenons la voiture pour nous rendre à CESI.

Notre journée de cours démarre et s’étend jusqu’à environ 16 heures, afin de pouvoir nous rendre au club.. Jusqu’à 18 heures, durant notre deuxième séance d’entraînement de la journée, notre attention se porte principalement sur des sessions de canoë, comprenant des entraînements fractionnés et aérobies. Ensuite, de 18 heures à 20 heures, nous nous investissons dans notre dernière séance, qui peut prendre différentes formes. En fonction des conditions météorologiques et de notre planification, nous pouvons faire de la course à pied, de la musculation, ou une autre activité en canoë. Nous pouvons enfin clôre notre journée et regagner nos foyers, habituellement aux alentours de 20h / 20h30.

Qu’est-ce qui vous plait dans le canoë-kayak ? 

Tom : Ce qui m’attire particulièrement dans le canoë, c’est tout d’abord l’aspect haut niveau. La compétition occupe une place essentielle dans ma passion pour ce sport. J’apprécie énormément l’effort nécessaire pour s’entraîner intensivement chaque jour en vue de rivaliser sur la scène internationale. C’est une discipline exigeante où chaque séance d’entraînement compte. Manquer ne serait-ce qu’un entraînement pourrait signifier la perte de précieuses fractions de seconde en compétition.

Le canoë est bien plus qu’une simple activité sportive pour moi. C’est devenu un mode de vie et une source de motivation inépuisable. La satisfaction de se dépasser constamment, de progresser, et de se mesurer aux meilleurs du monde est une sensation incomparable. Même si cela exige d’importants sacrifices, ce sport me comble et cela est essentiel à mon bien-être au quotidien.

Joseph

Ce que j’apprécie dans le kayak, c’est de constamment repousser ses limites lors des différents entraînements, que ce soit sur l’eau ou lors des activités complémentaires à ma préparation.

Comment CESI vous accompagne dans votre double projet (sportif / scolaire) ?

Dans le cadre de notre double projet conciliant sport de haut niveau et études à CESI, nous bénéficions d’une opportunité exceptionnelle. L’établissement nous offre la flexibilité nécessaire pour équilibrer nos engagements sportifs et scolaires. Aussi bien lors de nos semaines de cours régulières, où nous pouvons adapter nos horaires pour nous permettre de nous entraîner en début de journée et de quitter plus tôt que lors de de nos semaines de stage durant lesquelles  CESI s’efforce de faciliter notre suivi scolaire à distance.

Nous pouvons participer à des visioconférences et suivre les cours en ligne, ainsi que réaliser des CCTL (épreuves de fin de semaine) à distance. Grâce à cette flexibilité offerte par CESI, nous sommes en mesure de poursuivre notre passion pour le sport de haut niveau sans l’angoisse de compromettre notre réussite académique. Cette synergie entre l’éducation et le sport constitue un véritable atout dans notre double projet, nous permettant de nous épanouir pleinement dans ces deux sphères de notre vie.

En tant que sportifs, que ressentez-vous à l’approche des J.O.2024 en France ?

L’organisation des Jeux Olympiques 2024 dans notre pays pourrait sembler être une opportunité extraordinaire pour un athlète. D’un côté, c’est une occasion unique de mettre en lumière notre sport, qui est souvent sous-médiatisé, et de partager notre passion avec le public. D’un autre côté, il y’a le désir profond de décrocher la fameuse médaille olympique, qui représente le Graal pour tout athlète. Cependant, ces opportunités et ambitions sont contrebalancées par les sacrifices financiers que nous devons consentir dans notre vie quotidienne pour atteindre notre rêve olympique.

Avez-vous un conseil à donner aux jeunes qui souhaitent se lancer dans le canoë-kayak ?

Joseph : Je conseillerais de rester discipliné pour se rendre à l’entraînement, quelles que soient les conditions, d’avoir la volonté de se surpasser à chaque entraînement et de rechercher l’optimisation du mouvement à chaque coup de pagaie.

Tom : En tant que membre actif d’un club, j’ai l’opportunité de transmettre mon expérience aux plus jeunes, notamment à ceux qui aspirent à évoluer vers le haut niveau. Si je devais partager un conseil essentiel à un jeune athlète déterminé à atteindre l’excellence, ce serait de persévérer inlassablement, même lorsque les défis semblent insurmontables. La clé réside dans la constance, la motivation, et la clarté des objectifs. L’un des éléments les plus fondamentaux pour réussir est de maintenir une motivation constante et de comprendre profondément pourquoi on s’entraîne. Il est primordial de garder à l’esprit les raisons qui nous poussent à persévérer, car c’est cette motivation qui nous aidera à surmonter les moments difficiles. La passion, la détermination, et la persévérance sont les piliers sur lesquels se construit un parcours vers le haut niveau. C’est une route exigeante, mais les récompenses en valent souvent la peine.