Karen Honoré : de la direction du campus de La Rochelle aux championnats du monde d’Australie
Dans cette page :
- Qui est Karen Honoré ?
- Qu’est-ce-que le Hockey Subaquatique ?
- Une finale sous haute tension face aux Australiennes
- Une préparation physique primordiale
- Des parallèles entre le sport de haut niveau et le management
- Le sport selon Karen Honoré
Karen Honoré est la directrice du campus CESI de La Rochelle, mais c’est surtout une femme aux multiples facettes, comme nous le verrons dans cette interview.
Qui est Karen Honoré ?
Karen Honoré est la directrice du Campus de La Rochelle depuis 2019, une sportive de haut niveau, une épouse et une mère de quatre enfants. Cette ingénieure de formation baigne depuis très jeune dans le sport. Elle a fait de la gymnastique rythmique à un niveau national avant de se passionner pour le hockey subaquatique en juin 2004 au club de La Rochelle. En 2013, elle est sélectionnée pour la première fois en équipe de France d’hockey subaquatique. En 2016, elle obtient la 4ème place au mondial de Stellenbosh en Afrique du Sud.
C’est en 2018 qu’arrive la consécration : elle est championne du monde à Québec. En 2023, l’équipe est de nouveau championne du monde en Australie. Dans son temps libre, c’est une femme dynamique qui aime les voyages itinérants en pleine nature avec sa petite tribu.
Qu’est-ce-que le Hockey Subaquatique ?
Le Hockey Subaquatique est un sport opposant deux équipes au fond d’une piscine entre 2 m et 4m de profondeur. L’objectif de chacune des équipes est de faire entrer un palet à l’aide d’une crosse dans le but adverse. Se jouant en apnée avec palmes, masque et tuba, ce sport nécessite une grande capacité d’endurance, de mobilité et de technique individuelle.
Une finale sous haute tension face aux Australiennes
Les françaises ont vécu une tension hautement palpable dès leur réveil. Réveil musculaire, préparation du matériel, discours galvaniseurs des coachs : rien n’est laissé au hasard. Ensuite, c’est le moment des hymnes nationaux, où « Émotion, pression, envie de se dépasser se mélangent », confie Karen Honoré. Celle-ci sait qu’elle joue avec son équipe un des moments clé de sa vie d’athlète. Puis, le match commence. Karen et son équipe se concentrent principalement sur leur jeu, malgré les enjeux et la pression. Mais heureusement, face aux australiennes, les françaises sont très coriaces. Elles l’emportent 2-0 et soulèvent pour la deuxième fois la coupe du monde.
Le moment était venu de réaliser que ce second titre était à elles. « Notre objectif était atteint. J’ai d’abord ressenti un sentiment de travail accompli et de soulagement ainsi qu’une immense joie partagée où l’on repense à toutes les heures d’entrainement et aux sacrifices faits pour en arriver là. » Très vite, Karen se donne un nouvel objectif : être au rendez-vous pour le prochain mondial et peut-être une troisième étoile dans 4 ans !
Une préparation physique primordiale
La préparation physique est très importante en tant qu’athlète de hockey subaquatique. La clé, c’est de s’entraîner avec équilibre. La préparation pour les mondiaux demandent beaucoup d’investissement physique et mental. Les années de préparation sont à la fois épuisantes et intenses pour décrocher la fameuse médaille. Pour une saison internationale, l’entrainement débute un an avant l’échéance. Des entraînements quotidiens variés s’étalent sur les premiers mois : nage, course à pied, renforcement musculaire et hockey. Puis, quelques mois avant l’échéance, les entraînements s’intensifient, devenant biquotidiens. Les athlètes sont aussi préparées mentalement. Des séances de sophrologie, avec un accompagnement sur leur nutrition et leur sommeil, sont primordiales pour leur bien-être. Toute cette préparation est faite dans un but d’optimiser l’ensemble de leurs performances.
Grâce au soutien de la direction et à ses équipes du campus de La Rochelle, Karen a pu s’investir corps et âmes dans cette compétition. Un investissement de tous qu’elle apprécie « Je tiens à remercier mes équipes qui ont pris le relai. Sans eux, tout cela n’aurait pas été possible ».
Des parallèles entre le sport de haut niveau et le management
Karen Honoré établit de nombreux liens entre le sport de haut niveau et le management. Dans ces domaines, il n’y a pas de place pour l’improvisation selon la directrice du campus de La Rochelle.
Préparation, stratégie et objectifs à atteindre : rien n’est laissé au hasard. Étudiante, Karen Honoré a dû jongler entre ses nombreuses heures de sport et ses études. Cela lui a donné des compétences nécessaires qu’elle utilise aussi bien dans le cadre de sa fonction de directrice que celle d’athlète. En effet, Karen Honoré est rigoureuse, courageuse et résiliente. La solidarité, notion très importante, qu’elle cultive dans le management et le hockey subaquatique.
Celle-ci considère que dans une équipe, tout le monde doit compter sur chaque collaborateur. Dans son métier, il est essentiel de valoriser les qualités des collaborateurs et de les faire monter en compétences. Pour que chacun se sente à sa place, il faut établir un schéma de solidarité et de confiance. Et c’est ce qu’elle aime retrouver dans son travail et dans le hockey subaquatique. « Le sport agit sur moi comme un exutoire à certaines périodes de l’année qui peuvent être assez stressantes au sein de mon métier. » complète Karen Honoré.
Le sport selon Karen Honoré
« Le sport fait partie de ma vie », dit Karen Honoré. Pour cette sportive de haut niveau, c’est un besoin. Le sport est également un moyen pour elle de se détendre. En tant que directrice de campus, Karen Honoré planifie ses entraînements sur l’année. Elle s’entraîne tôt le matin et tard le soir, afin de mener ses nombreuses activités dans la journée. Durant le week-end, les entraînements s’intensifient entre tournois, stages d’équipe de France et compétitions nationales.
Ce qu’elle aime dans le hockey subaquatique c’est la dimension collective et le jeu en trois dimensions. Le hockey c’est aussi un sport où il faut se donner à fond, pour elle : « Au Hockey, on ne peut pas faire semblant si on veut être dans le champ de jeu il faut palmer et être en apnée ». C’est un sport où on se dépasse, où il faut se donner à 200% tout au long des matchs. Et, Karen Honoré garde cette mentalité de guerrière dans sa discipline et dans tout ce qu’elle entreprend.
Karen Honoré est une directrice d’établissement, une mère mais aussi une athlète. Aussi bien dans sa vie professionnelle que personnelle, les valeurs de solidarité, de confiance en soi et en les autres, de détermination ou encore de respect font écho à son engagement sportif. À l’approche des J.O. 2024, Karen Honoré considère ces événements internationaux comme l’illustration que chacun peut atteindre ses rêves. Nous pouvons dire qu’elle y arrive avec succès !