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Comment accompagner au mieux son enfant lorsqu’il décide de se lancer dans des études supérieures ? Comment l’aider à construire son projet d’orientation ? Rencontre avec Simona Racu, responsable du pôle RH-Alternance à CESI, Olivier Piccoli, conseiller en insertion professionnelle, et sa fille Lola, actuellement en formation Qualité Sécurité Environnement (QSE) en alternance à CESI. Au programme : leurs retours d’expériences et de précieux conseils concernant l’orientation post-bac et le fonctionnement de la plateforme Parcoursup.

L’orientation post-bac, une source d’inquiétude pour les futurs étudiants… et leurs parents !

Depuis le 18 janvier 2023, les candidats ont commencé à formuler leurs vœux afin de choisir parmi l’une des 21 000 formations – dont 7 500 en alternance – reconnues par l’État et disponibles sur Parcoursup.

« La plateforme Parcoursup peut s’avérer déroutante en raison de la grande variété de cursus disponibles. (…) Ajoutez à cela la complexité des algorithmes de sélection qui, pour les lycéens, comme pour leurs parents, peuvent être difficiles à appréhender ».

Simona Racu, responsable du pôle RH-Alternance à CESI.

Néanmoins, celle-ci note une amélioration significative en termes de navigation et d’utilisation, notamment grâce à 

« de nombreuses vidéos tutorielles pertinentes, des conseils émanant d’enseignants du supérieur, des informations plus complètes, plus étoffées. (…) On constate aussi davantage de lisibilité concernant les critères d’admission ainsi que la nature de la formation ou des établissements visés.  »

Une analyse confirmée par Lola, étudiante à CESI : 

« C’est moins compliqué qu’avant ! J’ai souvent entendu dire que par le passé, on devait envoyer des dossiers ou des lettres de motivation aux écoles. Là, c’est quand même beaucoup plus pratique. »

Par ailleurs, les lycéens ont désormais la possibilité d’accéder aux données relatives à la session Parcoursup de 2022.

Toutefois, Olivier Piccoli, conseiller en insertion professionnelle, mais également père de Lola, estime que la plateforme Parcoursup gagnerait à être optimisée. Alors que Lola avait déjà été acceptée à CESI dans la formation de son choix, son père explique qu’il a fallu 

« attendre quasiment la fin du processus d’admission pour avoir la confirmation sur Parcoursup qu’elle était bien prise. (…) La personne qui l’avait reçue pour son entretien à CESI au mois d’avril l’avait rassurée, mais sur Parcoursup, rien n’était validé. »

À ce titre, Lola explique que, malgré l’intérêt et les nombreux atouts de la plateforme Parcoursup, elle a éprouvé certaines difficultés : 

«  L’utilisation en elle-même est assez compliquée. Rien que pour l’inscription, il faut déjà pas mal de documents. Quant aux périodes de formulation des vœux et de finalisation du dossier, je trouve qu’il y a un problème de temporalité. On est soumis à pas mal de contraintes (périodes de révisions, examens, spécialités, etc.). Et c’est encore plus stressant avec la question du timing à respecter. »

Simona Racu en profite pour faire le point sur les craintes ressenties par les jeunes et souvent partagées par leurs parents : 

« Certains ont peur de soumettre un vœu ou de faire un choix qui ne leur correspond pas, d’autres redoutent le rejet de leur candidature. (…) Or, il faut bien comprendre qu’un choix de formation, un refus ou une proposition d’admission ne détermine en aucun cas l’avenir d’un jeune de A à Z, encore moins sa carrière. »

En d’autres termes, l’orientation ne doit pas être perçue comme une fatalité. D’ailleurs, l’experte CESI rappelle qu’il « existe des solutions alternatives pour changer de voie ou se réorienter ultérieurement afin de concrétiser ses projets professionnels. (…) L’orientation post-bac n’est pas une fin en soi. Il s’agit d’un parcours qui se décompose en plusieurs étapes !  ».

Même si les résultats scolaires sont primordiaux, ils ne sont pas l’unique paramètre à prendre en compte au moment de compléter son dossier Parcoursup. Simona Racu rappelle en effet qu’il faut « prendre le temps de préparer les éléments nécessaires pour s’inscrire à la formation souhaitée, sans se précipiter (…) et porter une attention toute particulière à la fiche Avenir renseignée par l’équipe pédagogique. » 

Cette dernière permet d’appuyer et de préciser le choix d’orientation du jeune. Il s’agit d’un document clé.

Guider vos enfants pour les aider à bâtir leur avenir : comment s’y retrouver ?

Pour beaucoup d’étudiants comme Lola, l’expérience Parcoursup s’est avérée stressante :

 « À compter de la date d’ouverture de la plateforme, on doit déjà savoir où on veut aller. (…) Ensuite viennent les périodes de choix des écoles et de la rédaction des lettres de motivation : il en faut une pour chaque formation. (…) Mon père m’a aidée à les écrire et à les corriger et j’ai pu les terminer en temps et en heure. Mais pour beaucoup de lycéens, ce n’était pas le cas. »

Dans ces moments de doute et d’appréhension, l’implication des parents est primordiale. Simona Racu rappelle que ces derniers sont à la fois des coachs et des conseillers. Ils jouent un rôle crucial. 

« Le jeune doit être encouragé à poursuivre ses rêves et ses ambitions sans pour autant que cela génère une forme de pression. (…) Il a le droit de douter et d’hésiter. Apprendre à se connaître, s’affirmer, définir ses besoins et ses envies… Autant d’étapes primordiales dans le processus d’orientation post-bac ! ».

Olivier Piccoli revient sur l’expérience de sa fille : 

« Lola a pris en main son orientation dès son plus jeune âge. Elle savait ce qu’elle voulait faire. Dès le collège, elle a exprimé l’envie d’être avocate, puis psychologue. Ensuite, elle a dérivé sur l’inspection du travail et l’animation Qualité Sécurité Environnement (QSE). Tout cela a été extrêmement bien préparé. (…) Nous l’avons écoutée, conseillée, et accompagnée dans ses choix. »

Pour ce qui est des formalités Parcoursup, il ajoute que Lola a fait preuve d’une grande autonomie : 

« J’appelais ma fille pour savoir si tout se passait bien de son côté. Dès que j’avais une notification Parcoursup dans ma messagerie, je la contactais pour savoir où elle en était. (…) Mon rôle était surtout de m’assurer que toutes les démarches étaient effectuées en temps et en heure. »

Pour les lycéens, parler de Parcoursup, de leur futur et de leur ressenti est une démarche salutaire. Lola explique qu’elle a étéextrêmement bien accompagnée par ses professeurs au lycée : 

« Nos enseignants nous parlaient régulièrement de Parcoursup. On suivait même des cours dédiés à la plateforme pour savoir comment s’inscrire, s’orienter vers telle ou telle formation, etc. ».