Retour d’expérience : Masterclass sur le Smart Building en Chine
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Dans le cadre d’une collaboration avec une université partenaire en Chine, Karim Beddiar, notre enseignant-chercheur a eu l’opportunité de participer à un séjour académique pour y animer une masterclass sur le Smart Building, un domaine qu’il connaît bien en tant que responsable de la recherche et de l’innovation.
Présentation de Karim et son parcours professionnel
Pouvez-vous nous parler un peu de vous et de votre parcours ?
Je suis de formation BTP (ingénieur, docteur et HdR). Je travaille depuis plusieurs années à CESI et diverses fonctions, je suis actuellement responsable de la recherche et de l’innovation au sein de la région ouest de CESI où j’ai eu la chance de participer et conduire plusieurs projets de formation et de recherche, notamment dans le domaine du Smart Building. J’ai produit plusieurs publications scientifiques et techniques dans ce domaine y compris plusieurs livres. C’est d’ailleurs dans ce cadre que j’ai été invité à animer une Masterclass en Chine, à l’université de Tianjin.
Son expérience à l’université de Tianjin
Pourquoi avez-vous choisi de participer à cette expérience à l’université de Tianjin ?
C’est l’université partenaire qui m’a invité dans le cadre d’un programme de mobilité des enseignants-chercheurs, avec des échanges pédagogiques et de recherche entre CESI et cette université. J’ai accepté avec plaisir, d’autant plus que c’était la première fois que je me rendais en Chine. C’était l’occasion de découvrir un autre système académique et de partager mes connaissances sur le Smart Building.
Comment décririez-vous l’ambiance de cette université et les différences culturelles que vous avez observées ?
L’accueil à l’université de Tianjin a été très positif. L’ambiance est marquée par une grande rigueur et une discipline forte, tant chez les enseignants que chez les étudiants. Ces derniers étaient très intéressés, malgré la barrière de la langue. Beaucoup d’entre eux ne parlaient pas couramment anglais, mais cela n’a pas empêché une bonne communication. Les différences culturelles sont évidentes, mais elles n’ont pas créé de barrières, bien au contraire. L’aspect technologique est particulièrement développé en Chine, et cela se reflète dans leur approche du Smart Building.
Quelles sont les principales différences entre l’approche scientifique en Chine et celles de la France, notamment dans le domaine du Smart Building ?
Ce que j’ai observé, c’est que l’approche chinoise du Smart Building est fortement axée sur la technologie, notamment l’intelligence artificielle. Les chercheurs chinois ont des compétences exceptionnelles dans ce domaine et ont développé des algorithmes très avancés pour le pilotage des bâtiments. Cela m’a impressionné. Cependant, ma vision du Smart Building dépasse la simple technologie. C’est aussi une question de comportement des usagers, d’architecture et de technologie frugale. En Chine, l’accent est davantage mis sur l’aspect numérique et technologique, mais il est essentiel d’ajouter une dimension humaine à cette approche.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées pendant votre séjour en Chine ?
La principale difficulté a été la barrière linguistique. En dehors des lieux publics et des grandes villes, l’anglais n’est pas très répandu. Cela a parfois été un challenge pour la communication. Il y a aussi eu des différences organisationnelles au sein des villes. Enfin, un autre défi était l’accès aux outils technologiques européens, car les Chinois utilisent leurs propres outils, ce qui a nécessité quelques ajustements.
Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans la culture chinoise pendant ce séjour ?
Ce qui m’a le plus frappé, c’est la discipline et l’organisation, ainsi que les avancées technologiques. Par exemple, la mobilité électrique est très développée en Chine, avec une grande majorité de véhicules électriques, et la mobilité sur le campus se fait principalement à vélo. La discipline des étudiants, leur sérieux et leur capacité à s’organiser m’ont également impressionné. Il y a une véritable culture de l’efficacité. En revanche, sur un plan plus personnel et plus anecdotiquement étant végétarien, j’ai eu du mal à trouver des repas adaptés, car la cuisine est principalement à base de viande. J’ai perdu un peu de poids, mais c’est un détail !
Quel conseil donneriez-vous aux jeunes chercheurs ou étudiants intéressés par une expérience de recherche en Chine ?
Je leur conseille vivement de se lancer dans ce type d’échange. La Chine offre une expérience unique, avec une culture académique différente de la nôtre. Cela permet de découvrir de nouvelles approches de la recherche, de rencontrer des chercheurs talentueux et de s’enrichir personnellement. C’est une chance de travailler dans des universités bien équipées et de s’immerger dans une culture qui contraste beaucoup avec la culture européenne.
Je suis très heureux de cette expérience et je remercie les équipes de l’université de Tianjin pour leur accueil. C’est une très belle expérience, j’espère, ouvrira la voie à de nouvelles collaborations entre nos deux institutions.